Pistolet Casimir Lefaucheux à percussion centrale.

Pistolet Casimir Lefaucheux à percussion centrale brevet 1845 / 1847 – 3 éme certificat. Après avoir vendu son affaire à Camille Jubé en décembre 1835, Casimir Lefaucheux revient à Paris dix plus tard et rachète son entreprise.

Le comment et le pourquoi de cette coupure n’est pas connu.
Dès son retour aux affaires en ce début d’année de 1845 il commence à réfléchir aux pistolets et poivrières ainsi qu’à la percussion centrale.
Le 2 mai 1845, il prend le brevet d’intervention 1371, brevet initial qui ne comportera pas moins de 7 certificats d’additions.
Dans ce brevet fourre-tout ont retrouve le pistolet à canon pivotant, d’inspiration Leroy de 1815, (2 mai 1845) la fameuse poivrière à bloc canon tournant sur une base de la Mariette (7 février et 24 mai 1846), un pistolet de salon à canon pivotant et à percussion centrale (12 août 1847).
Les trois derniers additifs sont consacrés au perfectionnement de la percussion centrale et ses cartouches (11 novembre 1847, 2 février 1848 et 25 août 1849).


L’arme décrite ici concerne un pistolet de salon à canon pivotant et à percussion centrale issu du 3ème certificat d’addition du 12 août 1847.
Cette arme est une combinaison de 3 inventions :
1 – le canon pivotant, invention Leroy, de septembre 1815.
2- la percussion centrale, invention Pottet, de mars 1829.
3 – munition réduite à une capsule, déjà utilisé par Caron.
Dans le livre de Gérard Lautissier « Casimir Lefaucheux, Arquebusier 1802-1852″ page 45 est écrit :  » Cette intervention de Pottet, vouée à un bel avenir ne fut adoptée qu’en 1862 par les Anglais et en 1867 par l’Empereur Napoléon III ».

Qui est ce « Pottet » :
Clément Pottet, armurier parisien, apprentie ou contremaître (selon les sources) dans les ateliers de Samuel Pauly.
Créateur de la première cartouche à percussion centrale, brevet 3930 du 12 mars 1829.


Fonctionnement :
Pistolet de salon à canon tournant, comme décrit dans sont brevet initial du 2 mai 1845.
Mais avec une différence de talle, la percussion est centrale et non à broche.
En tournant le canon d’un quart de tour, autour de son pivot, vers la droite, permet d’ouvrir une petite portière à charnière, une enclume porte-amorce, donnant accès à l’arrière du canon.


Cette ouverture permet l’introduction de la capsule dans le canon, fermeture de la portière pour bien introduire la capsule dans le canon et remise en place du canon par rotation.


L’arme est prête à faire feu en armant le chien en arrière.
En tirant sur la détente le chien est libéré et vient frapper le percuteur qui transmet sont énergie à la capsule.

Le percuteur est très simple : une tige recourbée à angle droit retenue a sa tête par un ressort à méplat, ce qui lui donne de la souplesse.


Marquages :
Sur le haut du canon :


« INvon Lefaucheux Arqer Ordre de Moner Le Duc de Nemours à Paris ».
Sur la platine autour du chien :
« Lefaucheux brvté à Paris »
Caractéristiques techniques :
Poids à vide : 1156 grammes
Longueur totale de l’arme : 380 mm
Longueur du canon : 212 mm, octogonal d’une épaisseur de 20 mm

Calibre : 6 mm
Crosse : en ébène type renaissance

@ et ® Lefaucheux décembre 2020.

Publié par Eugène L.

La vie et la production des Lefaucheux père et fils durant la période 1802 - 1892.

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