M1868- M1870

Le revolver « 1858 » et le « 1870 » de Marine sont les plus mythiques de l’épopée Lefaucheux.
Autant le revolver 1858 sera entièrement fabriqué dans la Manufacture de Saint-Etienne, autant le revolver 1870 le sera dans les ateliers du 194 rue Lafayette à Paris. L’histoire du revolver « 1870 de Marine » commence par une demande du 13 mars 1868, du Ministre au Président des Marchés Spéciaux de l’Artillerie et se terminera en septembre 1872.

Le 7 Décembre 1869, le Ministre de la Guerre adopte officiellement le revolver d’Eugène Lefaucheux comme paraissant le mieux adapté pour les besoins du service de la Marine.

Brevet d’invention : N° 82358 du 10 septembre 1868
Mémoire descriptif déposé à l’appui de la demande d’un Brevet d’Invention de quinze ans, pour des perfectionnements apportés aux armes à feu, par Mr Lefaucheux (Eugène Gabriel), Fabricant d’Armes à Paris.
Exposé :
Par cette présente demande de brevet, nous revendiquons :

  1. La priorité de l’application de toutes les pièces de la platine (chien, détente, mentonnet, chaînette, barrette, ressort divers) sur la même face d’une seule pièce de métal « A », formant corps de platine, ce qui facilite singulièrement la fabrication, diminue le prix de revient et permet d’établir, à un moindre prix que le prix actuel des armes dont les pièces de platines sont interchangeables.
    Cette application permet encore de se rendre compte par un seul coup d’œil de l’état des pièces de platine de l’arme, après avoir ôté le bois de la crosse (avantage très grande pour les soldats et les marins).
  2. La priorité de l’application aux revolvers et aux armes tournantes d’une pièce unique « A », constituant à la fois d’une cage encadrant complètement le barillet, ou cylindre « C » et formant culasse et corps de platine, ce qui permet de donner aux armes une solidité plus grande ; faciliter l’emploi de pièces interchangeables pour la platine et de rendre la construction des revolvers et armes tournantes plus simples et plus économique en dispensant de l’emploi des vis qui, dans les armes anciennes servent à réunir les diverses parties de la carcasse de l’arme.
    Description :
    La figure 1 représente l’arme vue du côté de la platine, le bois étant retiré.
    La figure 2 représente la carcasse de l’arme en plan, laquelle carcasse est composée de la pièce « A », constituant platine, culasse et cage de barillet « C » et du canon « B » réuni à la pièce « A » par un taraudage.
    A Paris le 10 septembre 1868
    E. Lefaucheux
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