Brevet 6003 du 7 juin 1858 (brevet belge).

Brevet Belge : No 6003 du 7 juin 1858
Perfectionnements apportés dans le mécanisme et la disposition générale des armes à feu (l’addition consistant en perfectionnements) par Mr Lefaucheux (Eugène Gabriel)
Arquebusier à Paris , rue Lafayette nr. 9 .

Le perfectionnement que je désire rattacher à mon brevet d’invention en date du 23 septembre 1856, consiste dans une disposition qui permet d’armer le chien des armes dites revolvers et de le retenir dans cette position tout le temps nécessaire en n’ayant ensuite pour le faire tomber qu’a presser la gâchette, comme dans les armes ordinaires.
Ainsi en appuyant sur la gâchette, le chien se trouve armé et il est retenu dans cette position jusqu’à ce que, continuant de presser sur la gâchette, il cède pour opérer la percussion, laissant ainsi le temps d’arrêt qu’on désire entre l’action d’armer et celle de tirer.

Cette nouvelle disposition appliquée à un revolver est vue en coupe longitudinale sur la fig.1 du dessin ci-joint.
La fig.2 est un plan vue en-dessus en supposant enlevé le mécanisme qui empêche de voir le perfectionnement.
On peut reconnaître en examinant les fig. 1 et 2 que le mécanisme ordinaire n’a pas changé, la gâchette B mobile autour de l’axe b est toujours rappelée par un ressort méplat b’. Le petit levier courbe C oscillant au point c est relié à une sorte de balancier D ayant son axe au point d, lequel se trouve dans la partie inférieure du chien E.
Sur le chien E est un levier f muni de deux goujons sous lesquels viennent pousser de bas en haut les branches du grand ressort d’échappement F.
Pour que le chien E puisse rester en place, une fois qu’il est armé, j’ai ménagé un cran e par la partie courbe de la gâchette B et lorsque le chien E, soulevé par la gâchette , le levier C et le balancier D est arrivé en tournant de gauche à droite à un point, l’extrémité du levier vient s’engager dans le cran e, de façon qu’il retient tout le mécanisme de la batterie.
Le levier L oscille autour du point l, tenu dans deux portes l’, faisant partie de l’armature A et est pressé constamment par le ressort m logé dans l ‘armature.
Mais en continuant de presser la détente B, le ressort g, tenu dans le chien E, par la rotation même de ce chien, venant rencontrer la saillie g’, indiquée en ponctué (fig.1) dégage l’extrémité du balancier D et permet au grand ressort F de rendre au chien E sa position primitive, opérant la percussion.
Ainsi lorsqu’on arme le pistolet, pendant la rotation de la gâchette B autour du point b, le ressort m poussant le levier L, le fait entrer dans l’encoche e et retient ainsi le mécanisme à l’arrêt jusqu’à ce que, en continuant de presser la détente, le ressort g du chien E rencontrant la saillie g’ permette au ressort F, bandé pendant qu’on armait, de se détendre pour faire opérer la percussion. En même temps la partie inférieure arrondie e’ du chien E presse sur l’extrémité du levier L et dégage ainsi la gâchette qui peut reprendre sa position, étant poussé par le ressort b’.

Résumé :
Le perfectionnement que je désire rattacher à mon brevet du 23 septembre 1856, consiste dans un moyen qui permette de retenir le chien dans une position fixe, pendant tout le temps voulu, après l’armement et donnant la faculté de tirer en continuant de presser sur la détente, le mouvement qui retenait la gâchette opérant la percussion en se dégageant.

Bruxelles le 7 juin 1858
Duplicata certifié conforme
Par Pon. Mr E. G. Lefaucheux
M. Biebuyck

                    

Publié par Eugène L.

La vie et la production des Lefaucheux père et fils durant la période 1802 - 1892.

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