
Il faut croire qu’Eugène Lefaucheux aurait bien voulu que cette arme soit acceptée comme réglementaire dans la cavalerie française, comme ce fût le cas pour son revolver modèle 1854 dans la Marine. Hélas pour lui cela n’arriva pas et à aucun moment dans les archives d’Eugène Lefaucheux je n’ai trouvé trace de cette arme, aussi bien au niveau conception qu’essais.
Sauf peut-être dans sa correspondance avec Henry Patto, son coactionnaire, entre 1855 et 1864 où on parle, vers 1856, d’une livraison de carabines à la Maison Lepage, à la Maison Thomas ainsi qu’à un certain Général Prim. Il n’y aura finalement que l’Egypte qui acceptera cette arme au sein de sa cavalerie.
Ces carabines-revolvers peuvent être divisées en 2 catégories, à savoir:
- soit à crosse squelette métallique :
• fixe ou égyptienne.
• amovible. - à crosse bois type fusil.
Le principe de fonctionnement et la disposition des pièces des carabines-revolvers sont rigoureusement identiques à ceux des revolvers issus du même brevet.
Datation et numérotation:
Dans l’analyse de la datation, je suis parti du principe que cette arme avait sa numérotation propre et indépendante de celle du revolver M1854 et qu’il n’y avait pas de séparation entre la numérotation des carabines-revolvers à crosse en bois, par rapport à celles en crosse squelette métallique.
On constate que les premières carabines-revolvers (crosse bois) sont calibrées avec du 15 mm ou du calibre 28 et équipées d’une culasse « Dôme » comme sur la première série de revolvers M1854, alors que celles équipées en crosse squelette métallique sont toujours en 12 mm.
L’autre constatation est que la culasse est toujours de diamètre supérieur à celui du barillet pour protéger les ergots des cartouches.
A ce jour, je n’ai pas encore pu observer une carabine-revolver n’ayant, comme le LF28, pas de bouclier de protection.
Selon le décompte de notre base de données le nombre de carabines M1854 serait d’environ 2450 pièces.

Créons quelque chose ensemble.