Casimir Lefaucheux est né à Bonnétable dans la Sarthe le 27 janvier 1802.
Il monte à Paris et débute son apprentissage chez Jean Pauly, armurier Suisse à Paris. Quelques mois après le début de son apprentissage Jean Pauly part pour l’Angleterre pour rejoindre Durs Egg et vend son affaire à Henri Roux qui poursuit le développement de l’œuvre de Pauly, c.à.d. les armes à feu se chargeant par l’arrière par intermédiaire d’une culasse mobile et d’une munition complète.
Le successeur de Henry Roux, Eugène Picherau est installé au 5 rue Jean-Jacques Rousseau à Paris, poursuit l’amélioration en déposant plusieurs brevets, en 1824 et 1825.
En 1827, Casimir Lefaucheux, étant devenu entretemps le meilleurs ouvrier de Picherau prend la suite de Picherau et la Maison Pauly.
Le 12 janvier 1828, Casimir Lefaucheux dépose son première brevet qui lui sera refusé le 14 février suivant, faute de dessin et de précisions. Ce brevet n’est que la suppression de la rosette derrière la cartouche.
Après cette erreur de jeunesse, Casimir réitère la demande de brevet et l’obtient finalement le 10 mai 1828 sous le numéro 3590.
Le fusil ici en photo est issu de ce brevet de 1828.
Le brevet comporte 3 modifications de système par rapport au brevet du 26 juin 1823 de Picherau.
Le fusil dont il est question est précisément le 3ème système : Le chien est porté sur la bascule et la batterie est par paliers. Les batteries forment les platines sur le côtés du levier, tenues par plusieurs vis.
Sur le dessin la percussion se fait par percussion sur une capsule sur cheminée, mais le fusil de notre histoire a été modifié puisque l’emplacement des anciennes cheminées sont encore vaguement visible, ont été enlever et mise à percussion à broche de calibre 16 chambré 65. La date exacte de cette transformation n’est pas connue, mais très probablement après le 7 janvier 1835 et le dépôt du brevet 6348.
C’est dans ce brevet qu’il y décrit la première cartouche à broche.
Datation, marquages et poinçons :
Sur les platines est marquées « Lefaucheux Breveté – Rue J.J. Rousseau à Paris ».
Cette indication permet de délimiter la période puisqu’il exerce à cette adresse de 1827 à 1833 et que le brevet est daté de mai 1828.
C’est en démontant l’arme, que sur la bande inférieure, entre les deux canons qu’on trouve la date exacte, à savoir ; 1829.
Au même emplacement on trouve le numéro de l’arme 117 est son numéro d’assemblage 276.
Sur le dessus des canon on trouve le poinçon u canonnier AR sous couronne, pour Albert Henry Marie Renette et sur la bande supérieure entre les deux canons « Le-Faucheux Breveté à Paris ». Rien de curieux à l’écriture du nom puisque on retrouve la même écriture sur certains actes de naissance de la famille.
Caractéristiques techniques :
Pour charger ou décharger le fusil il faut mettre les chiens au premier cran en les tirant légèrement en arrière. Appuyer sur le bouton d’ouverture à l’extrémité du levier. En levant le levier-culasse les chambres de chargement ce découvre permettant d’introduire les cartouches.
Refermez l’ensemble, tirez les deux chiens à l’armé et poussez sur les détentes pour faire feu.
Pour déchargez on opère de la même manière et si le culot de la cartouche est coincé, on peut utiliser la baguette pour pousser.
Le montage et démontage de l’arme est très aisé, il suffit d’ouvrir la culasse, enlever la goupille sous les canons, enlever la baguette de nettoyage pour pouvoir désolidariser les canons-culasse de la crosse.
Pour accéder aux platines il suffit de défaire les 3 vis de chaque côté et de les désolidariser de la levier – culasse.
Poids du fusil : 3338 grammes
Longueur totale : 1020 mm
Longueur des canon : 600 mm, qui me semble être raccourci d’environ 6/7 cm.
Calibre : 16/65.
L’ensemble est finement gravé de feuilles, fleurs, canard et tambours sur la partie levier – culasse.
Crosse type anglais avec plaque de couche.
® et © Lefaucheux avril 2022.
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