
Un très sobre pistolet fabriqué en Belgique et commercialisé par Joseph Chevalier, successeur d’Eugène Lefaucheux. Très sobre parce qu’aucune décoration, gravure et/ou sculpture n’a été rajouté et le talon de crosse est arrondie avec un anneau.

Principe de fonctionnement :
En mettant le chien sur le premier cran la « portière – culasse » peut s’ouvrir vers l’avant.
Les deux pieds de cette portière sont pris entre les deux taquets de l’extracteur.
En ouvrant la portière les pieds poussent l’extracteur vers l’avant sortant la douille de son logement et permet donc le rechargement.
En fermant les pieds l’extracteur se remet en position initiale.
Il suffit maintenant de mettre le chien au cran de l’armé et de presser la détente pour faire feu.

Marquages, poinçons et datation :
L’arme comporte plusieurs poinçons et de marquages qui permettant de le dater et de situer dans le temps.

Sur le pan central du canon il y a l’adresse de l’armurier ayant commercialisé l’arme, à savoir : « E. Lefaucheux 32 rue Notre Dame des Victoires à Paris ». Avec cette inscription on peut se situer après avril 1875, date de signature du bail de cette adresse par Eugène Lefaucheux.

Sur un pan du canon, caché sous le bois de la crosse il y a un nom « Biscohp Brev… », malheureusement aucun livre consulté ne mentionne le personnage avec l’écriture exacte.
Une erreur de frappe … possible et vraisemblable.
Il s’agit probablement de « Bischop Pierre », fabricant d’armes à Liège. De 1890 à 1895, il dépose plusieurs brevets belges portant notamment sur un système de carabine de salon.

Toujours sur le canon, sur le pan gauche, caché sous le levier d’ouverture mais aussi sur le bâti on trouve le marquage du banc d’épreuve de la ville de Liège, un « ELG » dans un ovale et le poinçon du contrôleur, la lettre « Z » étoilée.
Cette arme est donc d’une fabrication belge et le banc d’épreuve et le poinçon du contrôleur revoit vers la période de janvier 1877 à juin 1893.

Sur la face inférieure de la crosse, entre le pontet et l’anneau de dragonne il y a, marqué dans le bois, le numéro de l’arme précédé du fameux « LF 125 », avec en-dessous un petit « 2 ».
Le « 2 » peut laisser supposer que l’arme à fait partie d’une paire et qu’il existe quelque part un numéro « 1 ».
La frappe dans le bois du numéro de l’arme à cet emplacement a déjà été constaté sur un même type d’arme commercialisé par « Chevalier et Dru » les successeurs d’Eugène Lefaucheux à partir de novembre 1881 et Joseph Chevalier seul à partir de 1889.
Partant de l’ensemble des observations ci-dessus on peut donc situer la commercialisation de cette arme entre 1890 mais avant 1893.

Caractéristiques techniques :
Poids du pistolet : 486 grammes.
Longueur totale : 300 mm.
Longueur du canon : 178 mm, intérieur lisse.
Calibre : 9 mm type Flobert
Mécanisme : type Warnant.
® et © Lefaucheux septembre 2022.